samedi 25 février 2012

PROPOSITIONS POUR UNE REFONDATION DU SYSTEME EDUCATIF



En ces temps électoraux chacun précise l’école qu’il souhaite. 
Voici un exemple qui mérite lecture et réflexion: le projet du Groupe de Recherche sur la Démocratisation Scolaire 

L'école commune.   ( cliquez sur le titre, pour en savoir plus)

Le projet qui réunit des chercheurs professionnels et non professionnels part d’un diagnostic rigoureux, à partir d’indicateurs connus. La démocratisation scolaire est en panne, les inégalités scolaires n’ont pas évolué depuis plusieurs décennies et sont plus fortes que ce que supposerait l’amplitude des inégalités sociales. Les écarts culturels et cognitifs entre élèves doublent entre le CP et le CM2 !
Certes, la question des moyens n’est pas ignorée. Les auteurs s’attachent à ce qui est au cœur de la mission de l’école : les apprentissages. Ils pointent lucidement les obstacles à une appropriation élargie des savoirs et montrent ce qu’apporterait la suppression de la concurrence (notes, redoublements, classes de niveau, filières, etc…). Ils affirment la nécessité de repenser la culture commune et sa déclinaison en termes de niveaux d’enseignement et de disciplines Une condition incontournable de la réussite de ce projet réside dans la capacité des enseignants à reprendre la main sur leur métier. 
C’est pourquoi un chapitre entier est consacré à la formation des enseignants (initiale et continue).



Ce projet est publié aux Editions La Dispute L’école commune. Propositions pour une refondation du système éducatif, collection"L’enjeu scolaire"( cliquez pour en savoir plus) 110 pages

Soutenons les médecins scolaires


200 Médecins scolaires ont  manifesté à Paris le 7 février 2012 : pour une revalorisation des salaires, promise de longue date et indispensable au recrutement de nouveaux médecins et aussi pour une vraie politique de santé à l’école.
220 postes  sur 1400 restent vacants et plus de 40% partiront à la retraite  d’ici 5 ans.
Les besoins de santé de l’enfant à l’école se multiplient.
Une médecine scolaire renforcée et rénovée est préconisée dans les rapports de la Cour des Comptes et du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques.
Le ministère de l’Éducation nationale doit honorer les engagements qu’il a formulés à l’égard de la revalorisation de la carrière jugée indispensable dans les conclusions de ces rapports.
Les médecins ont obtenu le principe d’une augmentation de salaire : son  montant actuel, de 1750 euros  soit moins que le salaire d’un interne ! Selon les médecins scolaires c’est la  raison principale du manque de candidats.....De plus le nombre prévu est nettement insuffisant.

jeudi 9 février 2012

AG du 4 février 2012: RESOLUTION

L'assemblée générale des DDEN de la Seine-Saint-Denis a adopté à l'unanimité la résolution générale suivante:
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Les DDEN de la Seine Saint Denis, réunis en Assemblée Générale à Sevran le 4 février  2012,

Réaffirment leur attachement :

  • Aux  principes de la Constitution qui déclare : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
  • À l’article du préambule qui énonce : « La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État ».
  • À l’école maternelle, partie intégrante du service public de l’Éducation nationale.

Dénoncent la casse de l’école publique par :

·         L’insuffisance de la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finances).
·         La suppression massive des postes d’enseignants au détriment, entre autre, de la scolarisation des enfants de deux ans.
·         La remise en cause des  RASED (Réseau d’Aide Spécialisé pour les Enfants en Difficulté).
·         Le non remplacement des enseignants.

Déclarent qu’ils sont contre toute remise en cause de la loi de 1905 de séparation des églises et de l’État et demandent que l’on redonne à cette loi toute sa force originelle.

Proclament que la laïcité, seule, répond à la difficulté de faire vivre ensemble -dans la concorde et l’égalité- des femmes, des hommes et leurs enfants attachés à des options spirituelles multiples et diverses.

Dénoncent, en dépit du caractère laïque de la constitution, l’attribution d’une mission de service public à l’enseignement privé, lequel entend conserver le caractère propre de ses écoles et ne peut en conséquence prétendre à une parité avec le service public. A école publique fonds publics, à écoles privées fonds privés.

Estiment que la sectorisation, dans un souci de mixité sociale et proximité, doit être maintenue et améliorée.

Considèrent que la non prise en compte de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans, lorsque les familles le souhaitent, hypothèque gravement l’avenir des enfants.

S’inquiètent  du manque récurrent de médecins et d’infirmiers scolaires.

S’indignent de la quasi disparition de la formation des enseignants.

Exigent
  • Que tous les enfants en situation de handicap et  en âge d’être scolarisés disposent d’une place dans un établissement scolaire ou une structure adaptée ou spécialisée selon la nature et le degré de leur handicap en conformité avec le choix des familles.
  • Que les décisions de Maison Départementale Des Personnes Handicapées, ouvrant aux familles des droits pour l'orientation ou moyens d'aide humaine, soient respectées et assurées par les services de l'État.
  • L’abrogation de la loi Carle qui privilégie l’enseignement privé au détriment de l’enseignement public.
  • L’abandon de la centralisation du fichier « base élève ».

Et s’engagent à soutenir toutes les actions en faveur de l’école publique, pour favoriser l’épanouissement, l’accompagnement des élèves en difficulté, le respect de l’environnement en partenariat avec les parents, les enseignants, les associations, les collectivités locales ainsi que tous ceux qui œuvrent pour faire vivre l’idéal laïc.
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"Il faut en finir avec l'enfermement des enfants étrangers !"


Soutenu par des personnalités qualifiées dans le domaine de la protection des enfants, l’observatoire de l’enfermement des étrangers et le réseau éducation sans frontière publient un appel à pétition pour que cesse immédiatement et définitivement l’enfermement des enfants mineurs et étrangers. Pétition en ligne sur le site de RESF.



POUR SIGNER LA PETITION

mardi 7 février 2012

L'espéranto au bac?

En 2005 je signais un article dans le DDEN-INFO 93 N°10 un article «  1905, année de beaucoup d’espoir ! ou d’utopie !
Pour tous c’est l’année de la loi de séparation des églises et de l’état et l’établissement d’un état laïque, mais c’est aussi  l’année du premier congrès universel de Boulogne, présidé par Zamenhof avec la naissance d’une langue internationale l’esperanto.
Quel bel espoir pour la fraternité entre les peuples qu’une « langue humainement neutre et anationale », construite, facile à apprendre grâce à une grammaire régulière.
L’espéranto est une langue vivante, pratiquée à travers le monde par de nombreuses personnes dans de nombreux domaines culturels ou scientifiques.
Rapidement accessible à tous, précis, nuancé, adaptable aux évolutions des techniques et des pensées, l’espéranto est un outil d’échange particulièrement efficace entre toutes les cultures. Neutre, l’espéranto répond aux idéaux démocratiques de dignité et d’équité, fondés sur la Déclaration des Droits de l’Homme. Pour ses valeurs humanistes il est reconnu par l’Unesco qui « note les résultats obtenus au moyen de l’espéranto dans les échanges intellectuels internationaux et pour le rapprochement des peuples. »
L’étude de l’espéranto fait aimer, facilite et accélère l’étude des autres langues. Ainsi il favorise le plurilinguisme.
Pour toutes ces raisons nous demandons que l’espéranto soit ajouté à la liste des langues admises en tant qu’option au baccalauréat.

jeudi 2 février 2012

Médecins à l’éducation nationale : un enjeu de santé publique


Tous les enfants dans leur 6ème année doivent avoir une visite médicale : « Au cours de leur sixième, neuvième, douzième et quinzième années, tous les enfants sont obligatoirement soumis à une visite médicale au cours de laquelle un bilan de leur état de santé physique et psychologique est réalisé… A l’occasion de la visite de la sixième année, un dépistage des troubles spécifiques du langage et de l’apprentissage est organisé. Les médecins de l’Éducation Nationale travaillent en lien avec l’équipe éducative, les professionnels de santé et les parents, afin que, pour chaque enfant, une prise en charge et un suivi adaptés soient réalisés suite à ces visites. » (Art L. 541-1 du code de l’Éducation).

Depuis quelques années, dans certaines circonscriptions, l’examen par le médecin scolaire ne concerne plus que les élèves présentant des problèmes importants dans les apprentissages. À court terme, l’administration envisage, sur les 4 départements de l’Académie, la généralisation de l’abandon de la visite systématique de tous les enfants scolarisés en dernière année de maternelle.
Or un tel dépistage est prévu par la loi, lors de la visite médicale en classe de sixième et l'efficacité en la matière de la médecine scolaire n'est plus à démontrer. Mais ses médecins sont les plus mal payés de la fonction publique.

Seuls ceux présentant des problèmes de santé, de comportement ou d’apprentissage feraient l’objet d’une visite approfondie. Pour le déterminer, les enfants seraient vus en dépistage infirmier uniquement par les infirmières exerçant leur activité en postes mixtes (collège + écoles du secteur de recrutement du collège). Cela impliquerait une réduction du temps de présence des infirmiers en collège.
Il serait demandé aux enseignants de fournir pour chaque enfant une fiche de repérage renseignée à partir d’observations et d’évaluations des aptitudes. Infirmières et enseignants devraient donc repérer en amont les enfants susceptibles d’avoir des difficultés et seuls ceux-là bénéficieraient d’une visite approfondie.
Le risque serait grand de voir des enfants atteints par des problèmes de santé de ne plus être repérés à temps.
C’est la remise en cause d’un droit fondamental garantissant à chaque enfant la prise en charge par l’école de l’ensemble des éléments influant sur la réussite scolaire : les problèmes de santé en font partie.
D’autant plus qu’alors, seule resterait en maternelle, la visite systématique des élèves de petite section mais celle- ci est de la responsabilité de la PMI et de la compétence des conseils généraux et sa mise en œuvre est donc tributaire des priorités budgétaires définies par chacun d’eux.
Un sondage sur le dépistage des troubles de l'apprentissage fait craindre une menace contre ce service public. Lire pour information la réflexion proposée par le Dr Élisabeth Villez sur ce sujet.