L'assemblée générale des DDEN de la Seine-Saint-Denis a adopté à l'unanimité la résolution générale suivante:
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Les DDEN de la Seine Saint Denis, réunis en Assemblée Générale à Sevran le 4 février 2012,
Réaffirment leur attachement :
- Aux principes de la Constitution qui déclare : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
- À l’article du préambule qui énonce : « La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État ».
- À l’école maternelle, partie intégrante du service public de l’Éducation nationale.
Dénoncent la casse de l’école publique par :
· L’insuffisance de la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finances).
· La suppression massive des postes d’enseignants au détriment, entre autre, de la scolarisation des enfants de deux ans.
· La remise en cause des RASED (Réseau d’Aide Spécialisé pour les Enfants en Difficulté).
· Le non remplacement des enseignants.
Déclarent qu’ils sont contre toute remise en cause de la loi de 1905 de séparation des églises et de l’État et demandent que l’on redonne à cette loi toute sa force originelle.
Proclament que la laïcité, seule, répond à la difficulté de faire vivre ensemble -dans la concorde et l’égalité- des femmes, des hommes et leurs enfants attachés à des options spirituelles multiples et diverses.
Dénoncent, en dépit du caractère laïque de la constitution, l’attribution d’une mission de service public à l’enseignement privé, lequel entend conserver le caractère propre de ses écoles et ne peut en conséquence prétendre à une parité avec le service public. A école publique fonds publics, à écoles privées fonds privés.
Estiment que la sectorisation, dans un souci de mixité sociale et proximité, doit être maintenue et améliorée.
Considèrent que la non prise en compte de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans, lorsque les familles le souhaitent, hypothèque gravement l’avenir des enfants.
S’inquiètent du manque récurrent de médecins et d’infirmiers scolaires.
S’indignent de la quasi disparition de la formation des enseignants.
Exigent
- Que tous les enfants en situation de handicap et en âge d’être scolarisés disposent d’une place dans un établissement scolaire ou une structure adaptée ou spécialisée selon la nature et le degré de leur handicap en conformité avec le choix des familles.
- Que les décisions de Maison Départementale Des Personnes Handicapées, ouvrant aux familles des droits pour l'orientation ou moyens d'aide humaine, soient respectées et assurées par les services de l'État.
- L’abrogation de la loi Carle qui privilégie l’enseignement privé au détriment de l’enseignement public.
- L’abandon de la centralisation du fichier « base élève ».
Et s’engagent à soutenir toutes les actions en faveur de l’école publique, pour favoriser l’épanouissement, l’accompagnement des élèves en difficulté, le respect de l’environnement en partenariat avec les parents, les enseignants, les associations, les collectivités locales ainsi que tous ceux qui œuvrent pour faire vivre l’idéal laïc.
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